BC CAMPLIGHT + PORCELAIN ID

BC Camplight (Brian Christinzio) figure parmi les artistes qui comptent sur la scène indépendante britannique. Originaire de Philadelphie, le multi-instrumentiste jette l’ancre à Manchester en 2013. Un nouveau départ quelques années après ses débuts états-uniens en 2005 (non loin de musiciens qui rejoindront ensuite The War On Drugs ou en connexion avec Sharon Van Etten). Cet envol vers Manchester sera suivi d’autres allers-retours et traversées, par-delà des océans. Ses titres composés sans contrainte académique concentrent des bouts de chemin et tranches de vie. A l’image de l’intensité propre, souvent, aux formats créatifs condensés tels les courts-métrages ou les nouvelles littéraires. Beau, triste, drôle parfois. La transparence faite musique. Brian Christinzio, BC Camplight et nous, côté à côte.

Immersion conseillée dans le dernier opus en date, The Last Rotation Of Earth, en attendant un tout nouvel album dont l’enregistrement a débuté en début d’année aux Whitewood Studios de Liverpool. Bienvenue à Lille : ici non plus, il ne pleut jamais.

RSVA : Brian Wilson, Harry Nilson, la musique, la vie aussi.

Alb The Last Rotation on Earth (2023 /Bella Union)

Frankenstein-pop, nous dit Porcelain id. « Je veux faire quelque chose qui se situe entre Nick Cave and The Bad Seeds et Yeezus de Kanye West » : Porcelain id aurait ainsi défié le producteur Youniss Ahamad qui a bel et bien rejoint l’aventure d’un premier album à la fois fragile et dur. Poppy et audacieux. Parfois âpre. Puis accueillant à nouveau. Parfois même dansant. Classicisme pop et productions électroniques lo-fi y font le nid idéal pour cette voix unique, celle d’un crooner du XXIème siècle. Inspiré par son déménagement d’un village paisible vers une grande ville, Bibi:1 est une ode aux rencontres passionnantes, en même temps que témoin de la difficulté à se sentir étranger dans une ville que l’on avait idéalisée.

Alb. Bibi:1 (2024 / Unday Records)