Un penchant pour les collages sonores, les percussions accordées, les sons miniatures ou le stylophone, une énergie brute, naïve et un côté ludique, des fréquences scintillantes tissées ensemble dans une fine tapisserie : Pram a toujours fixé ses propres règles, dans une approche inventive et ouverte du rythme et du tempo.
Onze ans après son prédécesseur, l’album Across the meridian (2018) célèbre la pop synthétique et expérimentale du groupe dans toute son essence, revisitant des influences allant des B.O. de films, du jazz des années 30, de la pop ensoleillée et du post punk expérimental. Des premières musiques enregistrées sur « 4 pistes » à cassettes dans un squat de Birmingham au dernier opus, l’outil change, au service d’un même artisanat, d’une orfèvrerie inspirée qui a permis de renouer « avec la féérie étrange des débuts. Une féérie peulée de cuivres, d’orgues dissonants, d’orchestrations qu’on dirait sorties des Balkans, de thérémine, de chansons de sorcières, de jazz cool et lunaire, de swing morriconnien ou diabolique » - Section 26.
Une jolie soirée, que l’on ait suivi Pram depuis le début des années 90, posé non loin de Broadcast sur la scène de Birmingham, ou que l’on découvre aujourd’hui son univers kaléidoscopique.
Pram réunit aujourd’hui Matt Eaton, Sam Owen, Max Simpson et Harry Dawes.
Alb. Across The Meridian (2018 / Domino Record)
