PROTOMARTYR

« With stadium rock riffs and saxophone over lyrics about riots and respirators, the Detroit post-punks are the soundtrack of an uncertain future » The Guardian

Trois ans après Relatives In Descent, Protomartyr balançait Ultimate Success Today au milieu de l’été 2020. Toujours à l’actif du combo de Detroit mené par Joe Casey ce chant punk, ces textes denses, les riffs de guitares de Greg Ahee, le jeu des talentueux Scott Davidson (basse) et du batteur Alex Leonard. Abrasif, caustique, entre autres nuances.

Au sujet de cet opus, les mots Ana Da Silva (The Raincoats) : « Il y a de la noirceur dans la poésie d’Ultimate Success Today… Cet album se déplace comme une rivière, avec des vagues de son calmes, fortes, vides, pleines, mais qui coulent ensemble et se façonnent autour des mots. Les chansons s’enchaînent l’une après l’autre… sans aucun silence, juste la mort d’un son ou des enregistrements provenant des bois ou du monde extérieur au studio… /… Notre monde a atteint un point qui nous fait peur : incendies, inondations, tremblements de terre, faim, guerre, intolérance… Il y a des cris de désespoir. Y a-t-il de l’espoir ? »

I wish you well, I do / may you find peace in this world (from Worm In Heaven – protomartyr)

Derrière Heimat se cachent deux personnalités bien connues des sphères underground hexagonales : Olivier Demeaux, claviériste de Cheveu, également membre du projet drone-ambient Accident du Travail, et Armelle Oberle, dont on a déjà pu entendre la voix unique chez The Dreams ou Badaboum. Heimat a surpris de nombreux auditeurs par l’originalité de ses compositions, inspirées aussi bien par la new wave et la trap-music que par les enregistrements
ethnographiques d’Asie du Sud-Est.
Le chant inspiré d’Armelle, aux accents approximatifs (allemand, italien) combiné aux ambiances post-wave d’Olivier, évoque X-Mal Deutschland, Malaria et, bien entendu, la grande Nico. À la fois étrange et lyrique, leur premier album s’est imposé comme un classique du genre.